Nous ne passerons pas trop de temps à commenter le Montpellier-Toulouse du week-end dernier, qui valut plus par le suspense final que par la qualité du jeu.

Toulouse a gagné huit de ses dix derniers matches et compte quatre victoires en Coupe d'Europe

Archi dominé en mêlée en l'absence de ses deux droitiers, les Rouge et Noir concédèrent dans ce secteur une dizaine de pénalités, deux cartons jaunes et deux essais, dont un de pénalité. Comment exister avec une telle domination en conquête? Grâce à deux éclairs de génie, conclus par deux très beaux essais de mouvement de cinquante mètres, marqués paradoxalement en infériorité numérique juste avant et juste après la mi-temps! Passant de 3-13 après une mi-temps que Guy Novès notait  pour la prestation de son équipe d'un sévère "3 sur 20" , à 17-13, Toulouse pouvait rêver d'un hold-up, mais trop d'approximations et d'erreurs permirent à Montpellier de s'imposer sur le fil 23-20.

Quel bilan tirer à la moitié du championnat? Au plus fort de la tempête sportive qui secouait le Stade Toulousain en septembre avec cinq défaites consécutives, nous écrivions que si la roche Tarpéienne est proche du Capitole, l'inverse est vrai aussi. Et de fait, Toulouse a gagné ensuite huit de ses dix derniers matches, dont six  consécutifs, et est le seul club à compter quatre victoires en Coupe d'Europe. Grâce à ce rétablissement, le bilan comptable est donc mitigé en championnat et excellent en coupe d'Europe.

Sur le plan du jeu, le Stade a retrouvé une forme de stabilité en conquête - à l'exception du dernier match à Montpellier. Il n'hésite pas à mettre du volume et à multiplier les temps de jeu, et a montré sa capacité à alterner avec fluidité entre avants et trois-quarts. Enfin,la défense reste un point fort des Rouge et Noir, qui leur permet de gérer les temps faibles.

Nous en concluons que Toulouse a toutes les cartes en main pour la suite d'une saison qui s'annonce passionnante!